Chauffage bois

Transition énergétique pour le chauffage des locaux

Vers une solution plus écologique: Le chauffage au bois

L’unité Expérimentale Horticole du Centre de recherche INRAE des Pays de la Loire est engagée dans la démarche SME INRAE collective depuis 2013. Sa première certification date de 2015. Après avoir mis en œuvre de nombreuses actions de mise en conformité réglementaire environnementale et de réduction de ses émissions de CO2, l’unité a souhaité traiter la question du chauffage de ses infrastructures.

L’UE se compose de deux sites distants de 25 kilomètres :

  • Bois l’Abbé : Un bâtiment de 303 m² datant de 1960, doté d’une chaufferie fuel vieillissante, avec deux zones séparées par le garage et l’atelier (non chauffés), disposant d’une isolation insuffisante
  • La Rétuzière : Deux bâtiments récents (entre 2005 et 2009), chauffés au gaz, de 383 m² (avec bureaux, vestiaires et local phytosanitaire), avec une isolation satisfaisante.

 

L’unité, avec le soutien et l’expertise des services travaux des SDAR et d’un bureau d’étude et de l’ADEME, a décidé de se tourner vers des chaufferies bois à granulés. Comparée aux autres solutions de chauffage au bois, la chaudière à granulés est très avantageuse dans le sens où elle utilise l’une des sources d’énergie les moins coûteuses parmi les options les plus courantes. Le granulé (ou pellet) provient de la récupération de sciures et copeaux, comprimés en petits bâtonnets, sous haute pression sans adjonction d’agglomérant, il est particulièrement compact et à haut pouvoir calorifique.

Nous avons opté pour un stockage des granulés en silo textile d’une contenance d’environ 2.5 T (voir photo), l’autonomie varie d’ un à deux mois entre deux livraisons selon la demande en T°. L’utilisation d’un silo textile présente plusieurs avantages : différentes surfaces d’installation disponibles allant de 1.6 à 7.4 tonnes, montage simple (pas de maçonnerie à faire), étanchéité à la poussière, bonne visibilité du stock restant. Les livraisons sont faites grâce à un camion souffleur branché sur un « raccord pompier » au silo et les granulés sont dirigés vers la chaudière par un système d’aspiration.

Pour l’exploitation d’une telle chaufferie, il faut réaliser :

  • La surveillance du stock de granulés, de la vidange des cendres (toutes les 700 heures environ), de la pression et d’éventuelles fuites d’eau du circuit, en cherchant en parallèle à optimiser les T° de consigne en fonction des pièces (bureaux, vestiaires …) et des plages de chauffe (jour / nuit, weekend …).
  • L’entretien annuel : Il comprend le ramonage du conduit ainsi qu’un nettoyage approfondi de la chaudière et du réservoir accolé.
  • La mise en place d’un suivi des performances de l’installation qui conditionne l’octroi d’une aide financière de l’ADEME.

 

En conclusion, cette installation a donc permis :

 

  • De réduire le coût d’exploitation par rapport à la solution de référence (Fuel et gaz) dès la première année.
  • De réduire fortement l’impact environnemental, grâce à une production 100% énergie renouvelable, et de réduire la dépendance énergétique aux énergies fossiles. Ainsi par rapport au gaz, nous avons évité 13.7 tonnes de CO2 / an et, par rapport au fuel, 8.9 tonnes de CO2 / an.

 

Après deux ans de fonctionnement, nous n’avons rencontré aucun problème notable. Grâce aux aides financières, le reste à charge pour l’Unité est plutôt attractif, même s’il faut toujours prendre le temps de réaliser plusieurs devis pour comparer les offres. Les impacts écologiques positifs constituent un plus, de même que l’indépendance énergétique assurée grâce à la fourniture de pellets de bois en provenance du Maine-et-Loire.

 

 

Contact :

Jocelyn MAQUAIRE

contact-uehorti@inrae.fr

test

Date de modification : 23 novembre 2023 | Date de création : 14 avril 2022 | Rédaction : Jocelyn MAQUAIRE